Accueil > Les ouvrages > Mauro Bolognini, une histoire italienne (Collection Sprezzatura )
24 €
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ISBN : 978-2-9569413-6-1
Nb de pages : 155
Dimensions : 140 x 220 mm
Michel Sportisse
Mauro Bolognini ne jouit pas – aussi bien en Italie qu’en France – de la réputation qu’il devrait avoir. Le livre de Michel Sportisse arrive à point nommé pour mettre en relief la carrière d’un cinéaste d’exception. À la fin d’une lecture roborative, l’amateur de cinéma en ressortira enrichi : il découvrira sans doute un artiste qui figure de plein droit parmi les meilleurs qu’ait donné la cinématographie transalpine alors à son apogée.
Préface de Jean Antoine Gili (extrait)
Écrire un ouvrage dédié au réalisateur italien Mauro Bolognini est chose inédite en France. De surcroît, nous éprouvons le besoin de remettre les pendules à l’heure. Le réalisateur du Bel Antonio a longtemps souffert d’être placé, ici et dans la péninsule, au second rang. Nous écrivions sur notre site, à l’instant où démarrait la rétrospective parisienne (31 octobre au 25 novembre 2019) : « Encore méconnue, injustement définie et insuffisamment appréciée dans sa globalité, l’œuvre du réalisateur italien Mauro Bolognini aurait besoin d’être évaluée sans a priori. À la suite d’une rétrospective initiée par la Cinémathèque française nous en exprimons fortement le vœu. Deux raisons principales semblent expliquer les confusions ou méprises commises à l’endroit de Bolognini : un rapprochement trop brièvement effectué entre son travail et celui du maestro Visconti, d’une part ; une propension, d'autre part, à confiner son talent au seul exercice de brillantes adaptations de la littérature italienne ou française. »
De fait, maintenue dans ce cadre-là, la filmographie du cinéaste fut souvent taxée de formalisme excessif. Or, bien plus que le cinéaste milanais à notre sens, Bolognini s’appliquait à retraduire, selon un processus d’empathie, l’essence des romans qu’il adaptait. Une telle communion le conduisait naturellement à les transcrire librement et sans vanité. « Même si le livre continue à avoir sa propre existence, il doit être adapté à de nouvelles exigences cinématographiques », disait-il.
Mauro Bolognini s’efforçait, en vérité, d’outrepasser les limites d’un calligraphisme éveillé au crépuscule des années fascistes en tant que réaction à un contexte culturel défavorable. Il bravait courageusement l’épineuse question du réalisme en Histoire et instruisait la nécessité d’une compréhension des phénomènes sociétaux au-delà d’une lecture factuelle des événements. Quoi qu’il en soit, au cours des années 1960/1970, Bolognini essuya l’ordinaire scolie signalée plus haut. Dans ses entretiens avec Jean Antoine Gili, le cinéaste toscan réfuta clairement la récrimination : « De manière générale, je crois que la recherche que je fais disons de la forme ne constitue jamais un but ; je cherche à trouver la vie dans les choses. Quand je tourne à Florence – La Viaccia, d’après le roman trop méconnu du Toscan Mario Pratesi, L’eredità - ou à Rome - ici, il s’agit de L’eredità Ferramonti, d’après l’opus de Gaetano Carlo Chelli, que Pasolini fit découvrir à Mauro -, je cherche toujours, dans ces rues, dans ces costumes, la vie. La forme vient après, je ne cherche pas d’abord la forme pour trouver la vie. »
Le cinéma de Bolognini n’a rien perdu de son actualité : au-delà du cinéma italien, il concerne le cinéma tout entier et la création artistique en général. Notre travail, aussi modeste soit-il, et, dans les limites éditoriales qui lui ont été fixées, se veut exaltation quand même. Le couronnement adviendra plus tard. D’autres considérations se publieront : plus entêtantes, plus tenaces et plus détaillées, elles iront fouiller les secrets d’une œuvre, celle d’un artiste valeureux qui, en toutes circonstances, demeura discret et modeste.
Michel Sportisse
Philippe Chauché - La Cause Littéraire - Juin 2021
Sylvain Lefort - Revus et Corrigés - Mai 2021
Christian Viviani - Positif 722 - Avril 2021
Lucien Logette - Jeune Cinéma 406-407 - Printemps 2021
René Marx - l’Avant-Scène Cinéma 680/681 - Février/Mars 2021
Vincent Roussel - Culturopoing.com - Février 2021
Jean-Charles Lemeunier - Expressions - Janvier 2021
Bibliographie de Michel Sportisse
2019, La Rome d'Ettore Scola, Éditions Le Clos Jouve
2020, Mauro Bolognini, une histoire italienne, Éditions Le Clos Jouve
Site de l’auteur : http://www.sunrise54.fr/414971986
Mauro Bolognini, une histoire italienne
Collection Sprezzatura
Mauro Bolognini ne jouit pas – aussi bien en Italie qu’en France – de la réputation qu’il devrait avoir. Le livre de Michel Sportisse arrive à point nommé pour mettre en relief la carrière d’un cinéaste d’exception. À la fin d’une lecture roborative, l’amateur de cinéma en ressortira enrichi : il découvrira sans doute un artiste qui figure de plein droit parmi les meilleurs qu’ait donné la cinématographie transalpine alors à son apogée.
Préface de Jean Antoine Gili (extrait)
Écrire un ouvrage dédié au réalisateur italien Mauro Bolognini est chose inédite en France. De surcroît, nous éprouvons le besoin de remettre les pendules à l’heure. Le réalisateur du Bel Antonio a longtemps souffert d’être placé, ici et dans la péninsule, au second rang. Nous écrivions sur notre site, à l’instant où démarrait la rétrospective parisienne (31 octobre au 25 novembre 2019) : « Encore méconnue, injustement définie et insuffisamment appréciée dans sa globalité, l’œuvre du réalisateur italien Mauro Bolognini aurait besoin d’être évaluée sans a priori. À la suite d’une rétrospective initiée par la Cinémathèque française nous en exprimons fortement le vœu. Deux raisons principales semblent expliquer les confusions ou méprises commises à l’endroit de Bolognini : un rapprochement trop brièvement effectué entre son travail et celui du maestro Visconti, d’une part ; une propension, d'autre part, à confiner son talent au seul exercice de brillantes adaptations de la littérature italienne ou française. »
De fait, maintenue dans ce cadre-là, la filmographie du cinéaste fut souvent taxée de formalisme excessif. Or, bien plus que le cinéaste milanais à notre sens, Bolognini s’appliquait à retraduire, selon un processus d’empathie, l’essence des romans qu’il adaptait. Une telle communion le conduisait naturellement à les transcrire librement et sans vanité. « Même si le livre continue à avoir sa propre existence, il doit être adapté à de nouvelles exigences cinématographiques », disait-il.
Mauro Bolognini s’efforçait, en vérité, d’outrepasser les limites d’un calligraphisme éveillé au crépuscule des années fascistes en tant que réaction à un contexte culturel défavorable. Il bravait courageusement l’épineuse question du réalisme en Histoire et instruisait la nécessité d’une compréhension des phénomènes sociétaux au-delà d’une lecture factuelle des événements. Quoi qu’il en soit, au cours des années 1960/1970, Bolognini essuya l’ordinaire scolie signalée plus haut. Dans ses entretiens avec Jean Antoine Gili, le cinéaste toscan réfuta clairement la récrimination : « De manière générale, je crois que la recherche que je fais disons de la forme ne constitue jamais un but ; je cherche à trouver la vie dans les choses. Quand je tourne à Florence – La Viaccia, d’après le roman trop méconnu du Toscan Mario Pratesi, L’eredità - ou à Rome - ici, il s’agit de L’eredità Ferramonti, d’après l’opus de Gaetano Carlo Chelli, que Pasolini fit découvrir à Mauro -, je cherche toujours, dans ces rues, dans ces costumes, la vie. La forme vient après, je ne cherche pas d’abord la forme pour trouver la vie. »
Le cinéma de Bolognini n’a rien perdu de son actualité : au-delà du cinéma italien, il concerne le cinéma tout entier et la création artistique en général. Notre travail, aussi modeste soit-il, et, dans les limites éditoriales qui lui ont été fixées, se veut exaltation quand même. Le couronnement adviendra plus tard. D’autres considérations se publieront : plus entêtantes, plus tenaces et plus détaillées, elles iront fouiller les secrets d’une œuvre, celle d’un artiste valeureux qui, en toutes circonstances, demeura discret et modeste.
Michel Sportisse
Mauro Bolognini, une histoire italienne est un livre de cinéma, le livre d’un critique inspiré, comme le fut en son temps André Bazin (1) – le meilleur écrivain de cinéma : François Truffaut – ou Gérard Legrand (2). Le critique inspiré possède trois grandes qualités : la description précise des films, leur fine analyse, et la plus parfaite connaissance des cinéastes.
Philippe Chauché - La Cause Littéraire - Juin 2021
Après La Rome d’Ettore Scola, Michel Sportisse se penche sur cette filmographie et lui redonne la place qu’il convient de lui accorder, aux côtés des plus grands, Fellini, Visconti, Pasolini ou Antonioni.
Sylvain Lefort - Revus et Corrigés - Mai 2021
Deux jolis ouvrages sur le cinéma italien, préfacés par Jean Gili, ce qui est déjà une garantie de qualité et de fiabilité. Les auteurs et chercheurs sur le cinéma italien se raréfient chez nous ; c'est pourquoi il est particulièrement agréable d'accueillir en Michel Sportisse un spécialiste enthousiaste et bien informé.
Dans les deux ouvrages, l'intuition, l'ébauche de l'idée sont choisies plutôt que le traçage méticuleux. Il en résulte une approche monographique nerveuse, stimulante, qui donne lieu chez le lecteur cinéphile à une réflexion et à un désir de revoir les films.
Dans les deux ouvrages, l'intuition, l'ébauche de l'idée sont choisies plutôt que le traçage méticuleux. Il en résulte une approche monographique nerveuse, stimulante, qui donne lieu chez le lecteur cinéphile à une réflexion et à un désir de revoir les films.
Christian Viviani - Positif 722 - Avril 2021
Alors que les grands réalisateurs italiens, Fellini, Visconti, De Sica, étaient identifiables par leur griffe, Bolognini échappait à la grille de lecture : était-ce le même cinéaste qui transfigurait la Rome nocturne, recréait l’étouffoir d’une société sicilienne à la sexualité archaïque II bell’Antonio/ Le Bel Antonio (1960), ou offrait un portrait exaltant d’une femme libre au XVIIIe siècle Mademoiselle de Maupin, (1966) ? Qui, classé comme « esthète », se mêlait, avec Metello (1970) de retracer les luttes des ouvriers du bâtiments dans la Florence de 1900 ? De cette difficulté à être commodément répertorié résultait une évidence - passer si aisément d’un genre à l’autre, mélodrame, film social, drame politique ou mondain, n’est pas signe d’un auteur.
La preuve : aucune monographie ne lui avait été encore consacrée et l’ouvrage de Michel Sportisse est le premier livre à ouvrir la brèche. Le livre est court, publié dans la même collection que sa précédente étude sur Ettore Scola et l’auteur en précise d’entrée la modestie et les limites éditoriales fixées. Peut-être modeste par sa taille, 150 pages de texte, mais pas par son acuité et la finesse de son approche.
La preuve : aucune monographie ne lui avait été encore consacrée et l’ouvrage de Michel Sportisse est le premier livre à ouvrir la brèche. Le livre est court, publié dans la même collection que sa précédente étude sur Ettore Scola et l’auteur en précise d’entrée la modestie et les limites éditoriales fixées. Peut-être modeste par sa taille, 150 pages de texte, mais pas par son acuité et la finesse de son approche.
Lucien Logette - Jeune Cinéma 406-407 - Printemps 2021
La carrière inégale, c’est-à-dire faite de films magnifiques et de quelques échecs évidents, de Bolognini, méritait donc cette première longue et minutieuse analyse menée par Michel Sportisse pour l’entreprenant éditeur lyonnais Le Clos Jouve. Il y étudie historiquement et esthétiquement les films de Bolognini, fait justice du jugement réducteur qui en ferait un sous-Visconti. L’accusation de formalisme touchait aussi le Milanais et Sportisse écrit justement qu’ils étaient tous deux chacun à leur façon, des chercheurs du temps perdu.
René Marx - l’Avant-Scène Cinéma 680/681 - Février/Mars 2021
Michel Sportisse procède avec une minutie qui force le respect. Il décrit très précisément les œuvres littéraires qu’adapte Bolognini, les resitue dans leur époque et analyse avec acuité les procédés cinématographiques employés par le cinéaste pour réussir ses transpositions à l’écran. L’auteur ne perd jamais de vue cette question de l’esthétique et remet brillamment en question les préjugés qui perdurent à l’endroit de l’œuvre de Bolognini, montrant que ce goût pour l’Histoire, la littérature et le décorum s’inscrit logiquement dans une volonté de revenir sur le passé pour éclairer le présent.
Si la fin de carrière du metteur en scène paraît moins brillante (l’auteur souligne qu’en découvrant La Vénitienne, on pourra reprocher à Bolognini des travers maniéristes), elle ne doit pas faire oublier une œuvre qu’on a très envie de redécouvrir après la lecture de ce pénétrant essai. Michel Sportisse a parfaitement atteint son objectif : réhabiliter le cinéma de Bolognini et lui redonner sa place au sein d’une histoire du cinéma italien dont on n’a pas fini de (re)découvrir la richesse…
Si la fin de carrière du metteur en scène paraît moins brillante (l’auteur souligne qu’en découvrant La Vénitienne, on pourra reprocher à Bolognini des travers maniéristes), elle ne doit pas faire oublier une œuvre qu’on a très envie de redécouvrir après la lecture de ce pénétrant essai. Michel Sportisse a parfaitement atteint son objectif : réhabiliter le cinéma de Bolognini et lui redonner sa place au sein d’une histoire du cinéma italien dont on n’a pas fini de (re)découvrir la richesse…
Vincent Roussel - Culturopoing.com - Février 2021
Après La Rome d’Ettore Scola, un livre paru l’an dernier au Clos Jouve, le Vénissian Michel Sportisse récidive chez le même éditeur avec Mauro Bolognini, une histoire italienne, premier ouvrage édité en français sur le cinéaste.
Les connaisseurs le savent, on peut accorder toute sa confiance au critique Jean Antoine Gili lorsqu’il s’agit du cinéma italien. Et Jean Antoine Gili écrit, dans sa préface : Mauro Bolognini ne jouit pas — aussi bien en Italie qu’en France — de la réputation qu’il devrait avoir. Le livre de Michel Sportisse arrive à point nommé pour mettre en relief la carrière d’un cinéaste d’exception.
Les connaisseurs le savent, on peut accorder toute sa confiance au critique Jean Antoine Gili lorsqu’il s’agit du cinéma italien. Et Jean Antoine Gili écrit, dans sa préface : Mauro Bolognini ne jouit pas — aussi bien en Italie qu’en France — de la réputation qu’il devrait avoir. Le livre de Michel Sportisse arrive à point nommé pour mettre en relief la carrière d’un cinéaste d’exception.
Jean-Charles Lemeunier - Expressions - Janvier 2021
Bibliographie de Michel Sportisse
2019, La Rome d'Ettore Scola, Éditions Le Clos Jouve
2020, Mauro Bolognini, une histoire italienne, Éditions Le Clos Jouve
Site de l’auteur : http://www.sunrise54.fr/414971986
Les Editions Le Clos Jouve
4 rue Perrod
69oo4 Lyon
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